Dernier ajout : 1er février 2018.
Le nouveau contrat de gestion de la RTBF, dans lequel sont fixées les obligations de ce service public pour les années 2007 à 2012, a été l’objet d’une longue,difficile et très problématique négociation ouvrant finalement en grand les portes publicitaires de la RTBF.
Vous trouverez dans cette rubrique les actions entreprises par Respire au cours de la période de "renégociation" du contrat de gestion et nos activités actuelles en faveur d’un service public de l’audiovisuel qui ne soit pas soumis à la la pression délétère de la publicité commerciale.
Sortir ou maintenir la RTBF dans le piège publicitaire, il fallait choisir. J-P Philippot, les partis politiques de pouvoir et les syndicats ont choisi l’option PUBtréfaction.
Reconnaissons une qualité certaine au "responsable de la communication interne et externe de la RTBF" (.be), Bruno Deblander : il annonce clairement la couleur.
Questions en réponse à la réponse de la Ministre.
"Lorsqu’une marque de boisson alcoolisée fait l’éloge de la conduite sportive, une limite est franchie. Lorsque le service public se transforme en support publicitaire pour une marque de bière associée à la conduite sportive avec le slogan « Try if you can » [essaye si tu l’oses], la crédibilité des pouvoirs publics est à terre."
Rouler vite donne soif ! Alors que boire un coup donne envie de rouler vite ! Le défi est lancé : « Try if you can »
"Respire estime que le placement de produit est une pratique publicitaire nocive, qui porte atteinte au principe de séparation des contenus audiovisuels, qui hypothèque les possibilités de réelle protection des usagers et consommateurs face à la publicité commerciale et qui constitue une évolution contraire aux nécessités d’aujourd’hui, notamment en terme d’information et de consommation."
L’industrie publicitaire pilote la loi et son application. La classe politique obéit, les journalistes relaient complaisamment.
"Avec une telle disparition de la frontière entre contenu éditorial et propagande publicitaire, le média télévision qui était au bord du gouffre, fait un grand pas en avant. Pour les chaînes privées, passe encore pourrait-on dire : régies par les « lois » du marché et de la concurrence, il n’y avait malheureusement pas grand-chose à en attendre. Le service public en revanche, dispose d’un contrat de gestion et d’une dotation publique sensée la protéger de cette logique mortelle et de lui donner moyens et obligation de chercher la qualité."
Le seul point surprenant est la force du coup asséné à Reyers : on se demande comment la RTBF pourra jamais se relever de la décision de l’olivier.
Une initiative citoyenne à soutenir
"La Communauté française rame aveuglément à contre-courant de la tendance lourde qui consiste, dans les pays voisins, à réduire la présence publicitaire dans le service public. En 2010, il n’y aura plus de publicité commerciale sur les chaînes publiques en Espagne. Et ce sera également le cas pour France Télévisions dès 2012. Au contraire, chez nous, on charge de plus en plus la barque."
"Après un tel amalgame, oserions-nous encore formuler le moindre raisonnement critique vis-à-vis de la publicité, sans être désormais taxés de staliniens ? Angoisse… "
L’olivier noie la RTBF sous la pub, la RTBF dézingue Bla-bla.
"A titre de « lot de consolation » pour ceux qui demandaient que l’on réfléchisse un petit peu à la place de la pub sur le service public, le gouvernement a décidé d’une « troisième chaîne » en lieu et place de RTBF Sat, sans aucune pub. Dans le cas où votre âme charitable aurait pu vous conduire à considérer favorablement cette annonce, nous attirons votre attention sur les éléments suivants..."
"Après avoir introduit la pub à la RTBF en 1984, autorisé de nouvelles pratiques publicitaires intrusives en 2007, le Parti Socialiste définance le service public en 2009 et le soumet plus encore à la pression publicitaire.
La "politique" "socialiste" en matière audiovisuelle est clairement celle de la désintégration du service public pour en faire un service publicitaire."
"VAP ! rappelle à nouveau avec insistance la nécessité d’envisager rapidement et sérieusement les possibilités de financer le service public sans publicité commerciale : la crise ne peut pas être l’occasion d’abandonner le service public au marché, en l’occurrence publicitaire. Elle doit au contraire être l’occasion de trouver de nouvelles solutions, de revaloriser le service public, de changer profondément de direction."
La pub s’incruste jusqu’au coeur des programmes du service public, avec la bénédiction de sa direction...
"Limitons-nous à comparer les programmes télé que la RTBF diffusait
durant la précédente campagne électorale de 2004 à ceux qu´elle
nous concocte aujourd´hui. Le bilan audiovisuel de l´actuel
gouvernement de la Communauté française (PS - CDH) est peu
concluant. Une vraie législature anti-service public."
"Une confusion destructrice entre la mission d’informer et celle de flatter l’annonceur."
"Entre autres activités festives destinées notamment à se réapproprier "une Culture qui nous a été peu à peu confisquée par les lois du marché", Sens dessus dessous asbl a mené dernièrement une action à l’intention de la RTBF."
Émission en ligne et quelques commentaires.
On s’en réjouirait s’il n’y avait un "bug"...
"(...) la télévision à destination des jeunes enfants pose des problèmes bien spécifiques. Avec elle, il ne s’agit plus seulement de tenter de gérer les choses en termes de qualité des programmes et de contrôle de la durée passée par chaque enfant devant le petit écran. Ces chaînes nous confrontent à la question de savoir quel type d’individus, et donc de société, nous voulons pour l’avenir."
Venez y poser vos questions !
(Entrée gratuite mais inscription obligatoire)
Ras-le-bol de la publicité trompeuse !
"Nous demandons au Parlement de la Communauté française de commander une étude approfondie, indépendante et publique sur le financement de la RTBF et les possibilités de sortir le service public audiovisuel du piège publicitaire."
Signez la pétition en ligne
Ou téléchargez-la pour l’imprimer et la diffuser !
Jusqu’à présent, le débat de la suppression de la publicité sur le service public de l’audiovisuel ravivé par l’inattendue croisade de Nicolas Sarkozy ne semble concerner que le PS et le MR, si l’on en croit la presse écrite traditionnelle et les débats programmés par la RTBF (« Mise au point » et « Matin première »).
Pire, l’interlocuteur inattendu qui s’est invité dans la discussion (une plateforme des 16 associations souvent de premier plan) semble jusqu’à présent tenu à l’écart. Il a eu droit certes à la (...)
En avril 2006, nous avions publié le témoignage sonore d’un employé de la RTBF au sujet de la place que prend la publicité sur le « service public » de radio-télévision. Suite aux développements récents sur ce sujet, nous avons trouvé utile de retranscrire cet entretien plus qu’instructif.
La suppression de la publicité commerciale sur le service public audiovisuel fait peur au lobby publicitaire. « La pub n’a pas d’effet, elle n’est que le miroir de la société » tente-t-il souvent de nous faire croire. Pourquoi alors le lobby ne veut pas laisser tranquille le service public que le contribuable finance ? Parce que c’est un média de masse qui permet d’empuber efficacement les cibles (c-à-d : usagers manipulés par la publicité).
Plus que jamais, il est temps de procéder à un désempubage cathodique.
"Il suffit d’analyser la programmation de La Une, ou d’écouter VivaCité par exemple, pour s’apercevoir de l’implacable emprise que la publicité exerce sur l’offre de programmes du service public."
« (...) N’y aurait-il donc pas de solution ? Bien sûr que si. Mais elle est tellement taboue dans le contexte politique actuel, que les intéressés n’admettent son existence que du bout des lèvres : il faut conférer à la Communauté française un pouvoir fiscal de nature à lui permettre d’instaurer une redevance ou une taxe (la redevance « télé » a en effet été attribuée aux… Régions et ne finance absolument pas l’audiovisuel (...). »
Il a suffi que le président français décide (...) de supprimer la pub dans les chaînes publiques françaises, pour que le MR effectue un virage sur l’aile dans le même sens. Avec un effet identique : les partis « de gauche » sont dans l’embarras. Pourtant, le moment est sans doute très bien choisi pour trancher cette question, qui comporte des prolongements institutionnels. Tour d’horizon avec les principaux protagonistes : l’actuelle ministre de l’Audiovisuel, Fadila Laanan qui s’oppose frontalement aux propositions de son prédécesseur, Richard Miller (MR).
Nous voulions mieux comprendre ce qui peut différencier ces deux acteurs qui défendent chacun à leur manière les intérêts du public. Nous leur avons donc demandé un double exercice. Dans un premier temps, chacun d’eux posera trois questions à l’autre interlocuteur. Ensuite, nous avons redispatché les questions et ramassé les copies quelques jours plus tard.
« Je crois que le débat sur la publicité est au croisement entre plusieurs grandes questions. La première, c’est la place de la pub dans la société et les moyens de la réguler dans les médias au sens large. Il n’y a pas que la télévision, ni que la télévision publique : il y a la radio, l’affichage, le marketing direct, le marketing sur internet, etc. »
« L’État doit aller jusqu’au bout de sa logique et autoriser France Télévisions à bâtir une vision patrimoniale de ses programmes avec l’ensemble des créateurs.
En un mot, l’investissement public dans la création doit permettre de soutenir notre présence sur tous les réseaux, comme c’est le cas de la BBC. »
L’un des actes les plus cyniques qu’un diffuseur puisse commettre consiste à dépenser des budgets conséquents pour produire une émission de qualité et programmer celle-ci à un horaire dont il sait pertinemment bien que le public potentiel est dans l’impossibilité matérielle de la regarder. En 2004, la RTBF avait agi ainsi. Une question posée à la ministre Laanan par la parlementaire Véronique Cornet (MR) et la mobilisation de groupes de pression l’avaient fait reculer mais en 2007, trois ans plus tard, le service public remet le couvert comme si de rien n’était !
« Le budget de la publicité dans notre pays croît de plus de 30% par an. Il s’élève aujourd’hui à environ 3 milliards d’euros soit 1% du PIB. En moyenne chaque belge « donne » 300 euros par an pour la publicité à travers la hausse des prix qu’elle entraîne. De cette somme, six fois supérieure à une possible redevance, madame Laanan ne semble pas se soucier. Pourquoi ? Parce qu’elle est diffuse, moins perçue par la population et que la perception importe plus à la Ministre que la réalité des plus précaires. »
Les missions et le financement de la RTBF, radio et télévision de service public, doivent faire l’objet d’une véritable étude scientifique, approfondie et publique, pour qu’un réel débat citoyen puisse avoir lieu.
Après les déclarations de Nicolas Sarkozy déclarant vouloir un service public d’audiovisuel sans publicité commerciale et le lancement d’une consultation par la Commission Européenne, Ecolo et le MR demandent l’ouverture d’un débat.
Vendredi dernier (le 18 janvier 2008), à l’initative appréciable - et pour notre part appréciée - de Messieurs Gerlache et Hautier, la Première consacrait une heure à un débat sur la place de la pub à la RTBF et la question du financement de l’audiovisuel de service public.
Paru au Éditions Aden en janvier 2006, le livre de Bernard Hennebert est désormais disponible gratuitement au téléchargement (pdf - 3,3 Mo).
Rien ne justifie l’absurdité de laisser le service public être envahi par des messages commerciaux incitant à la surconsommation au moment où l’on sait qu’il est urgent de consommer moins et mieux.
La question posée en début d’émission par Messieurs Gerlache et Hautier était « Peut-on contrôler la pub, qui peut contrôler la pub ? » Pas une seule fois, ces deux présentateurs n’ont émis l’idée que les pouvoirs publics, les juges et tribunaux seraient peut-être plus à même et plus légitimes que le secteur publicitaire pour contrôler la pub...
On se réveille ?
"L’indépendance de l’organe de contrôle est donc une condition absolument nécessaire pour protéger l’intérêt général. Téléguidé par des élus ou des partis, il serait incapable d’assurer la défense des usagers et de garantir la diversité du paysage audiovisuel face aux appétits sans scrupules et aux délires mégalomanes de l’industrie médiatico-publicitaire."
"
Le 24 septembre dernier, les Equipes Populaires ont mené une action symbolique pour dénoncer l’invasion publicitaire à la télévision. Elles ont également rencontré la ministre de l’audiovisuel Fadila Laanan pour lui faire part de leurs revendications et des résultats d’une pétition qui lui était adressée."
"L’un des actes les plus cyniques qu’une chaîne de télévision puisse commettre consiste à dépenser des budgets conséquents pour produire une émission de qualité et programmer celle-ci à un horaire dont elle sait pertinemment bien que le public potentiel est dans l’impossibilité matérielle de la regarder."
"Le colloque, accessible sur invitation et qui affiche complet depuis plusieurs jours, a attiré un public composé essentiellement de professionnels, représentants de médias privés, juristes, cabinets de consultance, auxquels se mélangent quelques observateurs extérieurs. Il est remarquable de constater que les travailleurs du service public sont absents. Et qu’à l’exception de quelques (ex) cabinettards, aucun politique ne s’est déplacé : ni la Ministre de l’Audiovisuel, ni un seul parlementaire. Il en va de même pour le monde socio-culturel, les associations d’usagers, dont on peut douter qu’ils aient été invités."
Hautement délectable !
"Considérant l’incapacité des pouvoirs publics à se saisir de l’enjeu et comprendre le danger que représente l’envahissement publicitaire de la RTBF en particulier et des espaces publics en général, les Equipes Populaires, Consoloisirs et l’asbl Respire ont initié une plate-forme associative de vigilance et d’action sur la publicité dans l’espace public."
Le 2 juillet dernier, Monsieur Ficheroulle, Député au Parlement de la Commnuauté française (groupe PS) répondait à notre courrier précédant les débats du Parlement en Commission de "l’audiovisuel". Ci-dessous, notre réponse à la réponse de M. Ficheroulle.
Le 11 juillet dernier, Monsieur Elsen, Député au Parlement de la Commnuauté française (groupe cdH) répondait à notre courrier précédant les débats du Parlement en Commission de "l’audiovisuel". Ci-dessous, notre réponse à la réponse de M. Elsen.
En réponse à la mobilisation croissante de la "société civile", la majorité PS cdH a proposé d’organiser un débat portant un petit peu sur la place de la publicité commerciale à la RTBF... après le vote au Parlement !
"l’éditeur a fait preuve de la plus grande maladresse en ne donnant la parole qu’à deux de ses employés et à un représentant d’une institution dont l’objet social est « la promotion, la valorisation et la défense de la communication publicitaire et de sa liberté, facteur d’expansion économique »1 et n’invitant aucune personne ou institution susceptible d’avoir un regard autre sur la publicité à la RTBF."
Développement publicitaire à la RTBF : Réaction de trois associations aux décisions de la Commission « audiovisuel » du Parlement de la Communauté française.
Vous trouverez ici une proposition de lettre à adresser à vos député(e)s. Il est encore temps de faire entendre un autre discours et de protéger la RTBF d’une déferlante publicitaire. Ecrivez au Parlement !
Texte de la plainte de l’asbl Respire contre la RTBF qui a diffusé des informations trompeuses et mensongères lors de l’émission « Tout autre chose » du 23/10/2006 (La Première, de 10h05 à 11h30).
La RTBF sera auditionnée par le CSA ce mercredi 13 juin vers 12 heures (voyez www.csa.be).
Audition de la RTBF suite à la plainte de l’asbl Respire concernant l’émission "Tout autre chose" du 23 octobre 2006.
"L’asbl Respire demande depuis plus d’un an que soit réalisée une analyse approfondie, contradictoire et publique de la faisabilité d’une RTBF sans pub. Cette option n’a jamais été envisagée par les pouvoirs publics. Dans ces conditions, il est facile d’affirmer que sortir la RTBF de la publicité est impossible !"
"Actuellement, alors que la RTBF doit limiter ses rentrées publicitaires à 25% de son budget, l’emprise des annonceurs sur ses programmes et ses priorités est déjà prégnante. Il est indispensable qu’un débat nourri et contradictoire permette au public d’indiquer à nos parlementaires pour quelles raisons il souhaite ou non que le lobby publicitaire y soit encore davantage influent ou non."
"Monsieur le Président, votre parti n’a pour l’instant apporté aucune justification valable, ni économique, ni politique, et encore moins sociale et écologique au développement publicitaire à la RTBF, principal outil culturel de la Communauté française. En tant que président du parti majoritaire de la Communauté française et ancien Ministre de l’audiovisuel, nous aimerions connaître vos réponses à ces quelques questions."
« Publicité : notre cerveau est-il à vendre ? » : c’est sous cet intitulé que, le 24 février dernier, les Équipes Populaires (EP) rassemblaient une centaine de participants à Namur pour un samedi de formation où elles se proposaient « d’organiser la rébellion ».
La RMB se porte bien, mauvaise nouvelle pour la RTBF.
"Le développement de la publicité commerciale et de sa logique met sérieusement en danger la diversité de l’offre audiovisuelle et pose de nombreux problèmes démocratiques. Il incombe au législateur de se saisir de cet enjeu et de fixer des limites strictes, claires et applicables à ces messages commerciaux non sollicités."
Le gouvernement de la Communauté française a demandé au Conseil Supérieur de l’Audiovisuel (CSA) de lui remettre un avis sur ses projets de décrets sans lesquels il ne pourrait y avoir plus de publicité commerciale à la RTBF.
L’avis est clair : les projets du Gouvernement souffrent de très importantes lacunes et ses objectifs posent de nombreux problèmes...
Le nouveau contrat de gestion programme une indigestion de publicité à la RTBF. Les jeux sont faits ? Non, car les parlementaires de la Communauté française peuvent refuser d’être mis devant le fait accompli. Le débat pourrait être chaud. La qualité des programmes est au cœur de la cible.
Le 25 octobre 2006, le CSA remettait son avis sur le respect des obligations de la RTBF. Les principales infractions de la RTBF concernent... les règles publicitaires. Déjà incapable de respecter la loi, la direction de notre radio-télévision demande qu’on les assouplisse.
Les propositions du gouvernement : plus de pub à la RTBF, autorisation de pratiques publicitaires jusque là interdites, pas de limite aux recettes publicitaires sur le service public, et... plus de pub dans tout l’audiovisuel en Communauté française !
"Dans les médias de Belgique et d’ailleurs, les actionnaires ou leurs mandataires exercent leur pouvoir sur les rédactions avec de moins en moins de retenue. Affaibli dans son rôle démocratique, le journaliste est réduit à sa seule valeur économique. Les pratiques journalistiques et le rôle de la presse s’en trouvent dangereusement altérés."
Débat en réaction à l’émission Tout autre chose de la RTBF concernant la publicité et le nouveau contrat de gestion.
« L’emmerdeur de service public » nous parle de la RTBF.
Il revient au Gouvernement de s’accorder le délai nécessaire de 1 an prévu par le décret du 14 juillet 1997 pour évaluer de manière approfondie le risque que cette mesure fait courir à la RTBF et éviter une condamnation des autorités publiques dont les conséquences pourraient être extrêmement lourdes pour notre radio-télévision.
Le futur contrat de gestion de la RTBF a fait couler beaucoup d’encre ces dernières semaines, à juste titre. Le processus, qui a commencé fin 2005 et qui devrait aboutir à la mi-octobre pour doter notre radio-télévision d’un contrat avec la Communauté française, a été profondément antidémocratique. Rappelons quelques évènements qui ont ponctué ce qu’il ne convient pas d’appeler "renégociation".
Le contrat de gestion de la RTBF est dans sa toute dernière phase. Il devrait être adopté par le gouvernement de la Communauté française au début du mois d’octobre. Il reste donc quelques semaines pour faire savoir que l’ouverture de notre radio-télévision publique à plus de publicité commerciale est contraire à l’idée que nous nous faisons du service public et n’est pas compatible avec les missions que nous attendons que la RTBF remplisse enfin.
Nous vous invitons à écrire à votre (vos) député(s) et au (...)
"M. Philippot prétend que sans pub, c’est 750 emplois en moins, sans aucune justification et pour ouvrir la chaîne à plus de publicité. Laisser la publicité commerciale se développer à la RTBF, c’est 2.200-600=1600 emplois en moins."
"Idéalement, je pense que la publicité est incompatible avec le médium « service public ». En effet, la puissance des annonceurs sur les chaînes est telle qu’ils ont la possibilité de manière systématique d’accepter ou de refuser le type de programmes auprès desquels leurs publicités seront diffusées. Automatiquement donc, il y a un lien entre les régies publicitaires et le contenu éditorial de ces chaînes qui doivent pourtant mener des missions de service public."
Jusqu’à l’adoption du contrat de gestion de la RTBF, nous relaierons dans cette page certaines informations qui ont trait de près ou de moins près à la renégociation de ce contrat.
La RTBF, probablement via la déresponsabilisation du Parti Socialiste qui y est illégitimement majoritaire absolu au conseil d’administration, accepte et encourage la diffusion des messages unilatéraux du secteur privé, oubliant ainsi le rôle de service public (qui veut dire, faut-il le rappeler ?, service au public). C’est à dire à nous tous, les citoyens !
Le Parti Socialiste a-t-il oublié son rôle social ?
Les débats sur le futur contrat de gestion de la RTBF menés au Parlement de la Communauté française se sont clos sur un échec historique : sous la pression du PS et du CDH, le Parlement n’a pas remis à la Ministre le document approuvé par le Conseil qui aurait établi les orientations retenues par les représentants des électeurs. La Ministre a reçu une compilation de recommandations des différents partis dans laquelle elle pourra puiser comme elle l’entend.
Les principaux points de désaccord sur (...)
Vouloir supprimer la règle qui interdit la publicité cinq minutes avant et après les émissions pour enfants est irresponsable.
Alors que le désarroi citoyen face au cours qu’empruntent nos sociétés malades ne cesse de grandir, que la dévastation du monde indique chaque jour davantage que notre modèle de « développement » est une impasse aussi bien sociale qu’écologique, le PS prend la lourde responsabilité de casser durablement, peut-être définitivement, la radio-télévision publique francophone, en la livrant pieds et poings liés aux pouvoirs marchands qui l’utiliseront pour servir leurs intérêts, aggravant ainsi le problème auquel nous sommes tous désormais confrontés. Dans cette affaire symptomatique du mal qui ronge notre société, le politique à genoux devant l’économique témoigne de la fracture béante qui sépare les élus des électeurs.
"Votre parti déclarait en 2004 (élections du 13 juin) que « Le défi difficile pour le service public sera avant tout de (re)trouver sa personnalité, sans courir derrière l’audience à tout prix tout en affrontant une concurrence accrue. »
Outre les arguments financiers soulignés supra, il nous semble que la RTBF ne pourra retrouver sa personnalité que si elle se libère des excès publicitaires qui dévoient la qualité de sa programmation pour satisfaire les annonceurs en générant « du temps de cerveau disponible »."
Le point de vue de l’asbl Respire sur les positions des quatres groupes politiques démocratiques francophones concernant la contrat de gestion de la RTBF. Demande au Parlement de la Communauté française de mettre en place une commission chargée de coordonner la réalisation d’une étude approfondie, contradictoire et publique sur la faisabilité d’une RTBF sans publicité commerciale.
Le 21 avril, Ecolo répondait à Respire dans un communiqué de presse (joint ci-dessous), avant que Respire ne se soit publiquement exprimé sur la position de Ecolo et celle des autres groupes. A son tour, Respire répond à Ecolo.
Témoignage audio d’un employé de la RTBF. La direction de la RTBF tente d’empêcher que le débat sur l’opportunité de la publicité commerciale dans le service public soit ouvert. Le message est passé chez les employés qui craignent pour leurs postes s’ils s’expriment sur ce sujet. Nous avons donc masqué la voix de la personne qui a accepté de nous livrer sa vision des choses. À ne pas manquer... Voyez également le texte de la présentation de Respire.
Déjà près de 1000 signatures manuscrites dont celles de responsables politiques, d’intellectuels, d’artistes, etc.
Dans "La Libre" du 30 mars, nous demandions que soit réalisée puis rendue publique « une étude précise, argumentée et contradictoire sur la situation budgétaire exacte de la RTBF et sur la faisabilité d’une RTBF sans publicité commerciale ». Dans "La Capitale" du 3 avril 2006, M. Philippot déclare qu’il a fait faire l’étude. Cette étude concerne directement l’avenir de la RTBF et constitue un élément important dans les débats qui devraient accompagner la renégociation de son contrat de gestion. Nous demandons donc qu’elle soit immédiatement rendue publique et que soient précisées les conditions dans lesquelles elle a été menée, qui l’a réalisée, avec quels moyens, en combien de temps, sur base de quelles hypothèses, etc.
"... les sous-entendus et affirmations plaidant pour augmenter la part de pub à la RTBF ne font l’objet d’aucune argumentation étayée ; les principes qui rendraient nécessaire l’accroissement de la pollution publicitaire ne sont jamais expliqués ; les nécessités financières de la chaîne ne sont jamais exposées en détail."
Extrait de l’article :
(...)
Ah, la publicité ! Là où d’autres beuglent leur frustration « d’avoir voulu être un artiste », moi, je rêve parfois de me reposer de l’art en m’éclatant dans la « réclame ». Couvrir les abribus d’affiches comparant les cuisses des femmes à des accoudoirs de fauteuils Chesterfield... Promouvoir la liposuccion et les crèmes anti-capitons avec des images sorties tout droit des albums photos du docteur Mengele. Camoufler les chancres urbains de 20 m² rutilants...
Et puisque j’aime (...)
4 soirées/débat et un film au cinéma Nova pour aborder publiquement les enjeux liés à la renégociation du contrat de gestion de la RTBF. Le débat public est pour l’instant refusé par les responsables politiques.
À nous de l’ouvrir !
Pour Jean-Jacques Delfour, la marchandisation de la télévision, par la publicité notamment, est le pendant de la marchandisation des télespectateurs et de leurs pensées. En cela, la télévision, dans ses versions mercantiles, est une école de prostitution.
"Le nouveau contrat de gestion de la RTBF se négocie en ce moment. Ce document fixera les obligations que ce service public doit remplir en échange de son énorme dotation (60 % du budget de la culture !) à partir de 2007. Mais curieusement, alors que le public est à la fois le destinataire de l’activité de la RTBF et son contribuable, rien n’est fait pour le consulter ou lancer un débat public. Seul est donc pris en compte l’indice de satisfaction... des annonceurs, c’est à dire l’audimat. Inadmissible !"
Un film explosif sur les médias qui n’arrêtent pas de mentir... Précédé d’un débat avec Jean-Jacques JESPERS (journaliste, chargé de cours au Département « Information et communication » de l’ULB), Bernard HENNEBERT (auteur de La RTBf est aussi la nôtre, aux éditions Aden, et coordinateur du site consoloisirs.be) et Olivier MUKUNA (journaliste free lance).
Dans le cadre de la renégociation du contrat de gestion de la RTBF, il a été proposé de supprimer la règle dite "des 5 minutes" sur base d’une étude menée aux Facultés Universitaires Catholique de Mons.
Cette étude ne mène pourtant pas à ces conclusions...
Le 15 février 2006, Bernard Hennebert a été entendu par la Commission de l’Audiovisuel du Parlement de la Communauté Française. Voici, in extenso, le texte de son allocution.
Bernard Hennebert et son livre « la RTBF est aussi la nôtre » (Aden) sont interdits d’antenne à la RTBF.
La Française des jeux est l’un des gros annonceurs de la chaîne française M6. Les parties cruciales d’un reportage de l’émission "Capital" dénonçant des pratiques apparemment frauduleuses de l’entreprise ont été supprimées. Explication : "il a été décidé de modifier le programme dans le sens d’[un] plus grand équilibre"...
La direction de la RTBF "ajuste" un reportage de "Questions à la une"...
Quels intérêts les publicitaires et la direction de la RTBF défendent-ils lorsqu’ils martèlent avec tant d’insistance que la publicité commerciale est utile au service public ? ... L’enjeu est important : c’est rien moins que l’avenir de la RTBF qui est discuté. Si l’on ne prend pas garde aux décisions qui seront prises cette année, le contrat de gestion en cours de négociation pourrait bien être le dernier et la RTBF connaître un sort identique à celui de la SABENA.
Considérations, Demandes, Propositions
Pour un service public sans publicité commerciale.
M. Philippot, administrateur délégué de la RTBF veut supprimer le plafond publicitaire. Pour l’asbl Respire, ceci est injustifiable et ne doit pas être accepté. Pour les raisons expliquées dans cet article, Respire asbl demande l’interdiction progressive de la publicité commerciale sur le service public RTBF.
Respire asbl profite de la renégociation du contrat de gestion de la RTBF et de la vague d’auditions et de concertations auprès du Parlement de la Communauté Française pour demander la libération de ce service public de la publicité commerciale.
Une des différences essentielles entre les services publics de l’audiovisuel et les chaînes privées, ce sont les objectifs qui président aux choix de leurs programmes. Au moment où la majorité du financement d’un diffuseur provient de la dotation de l’Etat, ce ne sont plus les intérêts publicitaires qui doivent primer mais bien l’évolution en vue du bien commun de la cité.
France Télévision (en France) et la RTBF (en Belgique) ont traduit depuis quelques années cette évidence par le développement du (...)
« Non à la dérive marchande des services publics. »
Extrait de la dernière newsletter de B. Hennebert