Dernier ajout : 26 novembre 2014.
Analyse de la pertinence et de la portée politique de la noble décision grenobloise de libérer son espace public de la publicité commerciale.
Comment faire pour remettre le monstre froid à sa place, c’est-à-dire dans les poubelles de l’histoire ? Avec de la volonté politique, ni plus, ni moins.
L’asbl Respire constate avec un vif intérêt que le problème démocratique que représente la colonisation publicitaire de l’espace public est pris en considération par le Parlement Bruxellois via cette proposition, salue le travail de recherche éclairant sur la situation en matière d’affichage publicitaire à Bruxelles réalisé par Mme Fiszman, et juge très positif que des élus de différents partis démocratiques (CDH, ECOLO, SP.a, CD&V) aient cosigné cette proposition qui concerne une question démocratique.
Cependant, l’asbl Respire tient à souligner avec insistance que la proposition d’ordonnance comporte le risque d’accroître la dépendance des pouvoirs publics à la publicité plutôt que de constituer une piste de solution à l‘invasion publicitaire de l’espace public.
Quand les panneaux publicitaires se veulent "intelligents"...
La ville de Québec s’apprête à libérer ses rues d’une bonne partie de la pollution publicitaire. Québec met le holà à l’invasion publicitaire.
« Un collectif d’associations et des élus d’Ile-de-France ont demandé, mercredi 28 janvier, la suspension des panneaux publicitaires ACL (affichage à cristaux liquides) dans le métro parisien, et annoncé leur intention de lancer une action en référé devant le tribunal administratif dans les prochains jours.
Ces écrans, qui diffusent en boucle de la publicité animée, sont équipés de capteurs détectant le comportement des visages des passants et d’un dispositif Bluetooth. »
"Le 23 avril 1998, notre conseil communal prorogeait jusqu’au 31 décembre 2008 les conventions conclues en matière de mobilier urbain. Cette prorogation était assortie de compensations au « bénéfice » de la Commune : une indemnité annuelle de 180.000 BEF (soit 4.462 €) de la part de la société Decaux, un fléchage des quartiers commerçants (valeur : 4.600.000 BEF soit 114.031 €) et le droit d’ajouter 70 faces publicitaires pour la société City Advertising- devenue Clear Channel ."
"Toujours plus de voitures sur nos routes, c’est toujours plus d’audience pour la communication extérieure et, logiquement, plus de files laissant plus de temps aux conducteurs et à leurs passagers de lire les messages publicitaires." JC Decaux
En avril dernier, le maire de Moscou a décidé d’interdire les affiches publicitaires dans le centre historique de la ville. Les alentours du Kremlin, classé au patrimoine mondial de l’UNESCO, ainsi que deux autres sites exceptionnels de la capitale russe, étaient polluées par des dispositifs publicitaires.
La mairie de Madrid prend notamment l’initiative d’interdire :
les hommes-sandwich, pratique jugée attentatoire à la personne et humiliante,
la distribution de tracts dans la rue,
les voitures qui servent de support publicitaire.
« La députée socialiste Julie Fizsman vient de déposer une proposition de résolution visant à interdire toute publicité commerciale aux abords des écoles, dans un rayon de 50 mètres, s’appliquant au territoire de la Région de Bruxelles-Capitale. »
Bienvenu dans le monde merveilleux de la pub, celui où toutes les lois s’estompent... sauf celle du plus fort.
"L’espace offert par la STIB à la publicité commerciale connaît une expansion regrettable et ce n’est pas la première fois qu’on assiste à des dérapages : utilisation des usagers comme figurants gratuits et non consentants pour des publicités les mettant en scène quand ils montent dans certains trams, mains courantes provisoires estampillées Media markt dans certains bus, publicités vantant des véhicules de type 4X4 ou de grosses berlines apposées à l’arrière des bus, publicités pour des crédits auto dans le métro, etc."
"A la différence de la plupart des messages publicitaires inclus dans les médias traditionnels, la publicité urbaine ne peut être "ni zappée, ni jetée, ni ignorée". L’affichage urbain constitue l’un des piliers du système publicitaire, l’une des bases sur laquelle s’appuient les marques pour créer un effet d’agrégation avec la diffusion publicitaire dans les autres médias."
Bernard : « Decaux nous rend la vie triste. »
Thomas : « La pollution de l’atmosphère provoque la fonte des glaces, la publicité provoque la fonte des esprits. La publicité est une pollution. »
Melanie : « Pour un panneau publicitaire de 100 m² sur la Grand-Place ! »
Le 27 janvier 2007 étopia et le Groupe Ecolo au Parlement bruxellois organisaient un colloque intitulé La publicité dans l’espace public - Comment en réduire la place ? à l’initative de la députée Céline Delforge.
Voir la présentation de ce colloque.
"La publicité est présente partout, y compris dans l’espace public. Qu’il s’agisse de la voirie, des chaînes publiques de radio et de télévision, des écoles et universités ou des hôpitaux, les messages commerciaux sont de plus en plus présents. Parfois sauvage, (...)
"C’est une rare victoire de l’intérêt public sur l’intérêt privé, de l’ordre sur le désordre, de l’esthétique sur la laideur", a commenté l’écrivain Roberto Pompeu de Toledo. Huit mois après l’entrée en vigueur de la loi, la population semble être d’accord : la mesure rencontre l’approbation de 70 % des Paulistes.
La liste des 500 premiers signataires de la pétition Saint-Gilles Sans Pub ! a été envoyée le 10 juillet au Collège échevinal de Saint-Gilles, en préparation de sa prochaine réunion.
"Les signataires de cette pétition s’opposent au projet d’implantation d’un panneau publicitaire de 30 m² culminant à 10 mètres de haut, en face de la gare du midi, au croisement de l’Avenue Fonsny et de la rue de Russie (Bruxelles, Saint-Gilles)."
« ... la pose de panneaux publicitaire ne participerait pas à l’amélioration de l’aspect esthétique du quartier, ni à son animation et tendrait même à recréer la situation initiale dans le quartier qui était surexploité au niveau de la pose de panneaux publicitaire ». Extrait du refus du permis d’urbanisme 2000-65.
Les pouvoirs publics de Kyoto (Japon) ont décidé d’interdire les néons publicitaires extérieurs et les panneaux disposés aux sommets des bâtiments pour protéger le paysage et la beauté du coeur de la ville.
Dès le 1er janvier 2007, la publicité en extérieur aura disparu de la plus grande ville d’Amérique du Sud.
Un projet d’ordonnance prévoyant la possibilité d’apposer de la publicité sur les taxis a été déposé au Parlement de la Région de Bruxelles-Capitale. L’asbl Respire estime cette proposition inacceptable. Le lobby publicitaire entend aggraver l’envahissement publicitaire de l’espace public, malgré la saturation publicitaire dont la population se plaint, malgré les conséquences psychologiques, sociales et écologiques désastreuses que ce type de propagande nous inflige à tous. Il revient aux pouvoirs publics de stopper cette agression et de protéger le bien commun.
La Commission de Concertation a rendu un avis négatif pour le projet de J.C. Decaux d’implanter un panneau déroulant de 8m² à Saint-Gilles. La pétition y a eu un bel effet. On attend maintenant la décision de la Région de Bruxelles-Capitale.
Au total, 744 personnes ont signé la pétition. Merci à tous : ceux qui ont fait circuler l’information, collecté des signatures, et signé ! Ci-dessous, la lettre remise au Bourgmestre et aux échevins.
Pétition contre l’implantation d’un panneau publicitaire déroulant de 8m² à Saint-Gilles.
La demande de JC Decaux ne sera pas étudiée mardi 06 décembre, nous disposons donc d’un délai supplémentaire pour obtenir davantage de signatures...